Bergen

Du 21 au 28 janvier 2024
Je fait une première infidélité au train en embarquant dimanche aux aurores sur le ferry qui m’amène à ma prochaine étape : Bergen. En effet, malgré les 200km seulement qui séparent les deux villes, il n’existe pas de liaison ferroviaire entre Stavanger et Bergen. La faute à un relief plus qu’escarpé qui ne laisse pas beaucoup d’autre choix que la voiture ou le bateau pour franchir tous ces fjords.
C’est l’occasion de me reposer un peu durant les 5 heures de traversée dans les bras de mer séparants les nombreuses îles des côtes norvégiennes. Je suis accueilli à destination par pluie et brouillard. La norme ici paraît-il, car Bergen a le titre de ville la plus pluvieuse d’Europe selon ses habitants. Certains disent même que c’est à Bergen qu’il arrête le plus souvent de pleuvoir.
La semaine passe plutôt vite avec le boulot mais j’arrive quand même à me promener en ville quelques soirs en passant (à peu près) entre les gouttes. J’ai même pu goûter un soir une des spécialités locales que certains marseillais connaîtrons bien : le tørrfisk ou “stoquefiche”, export majeur de Bergen depuis le 16e siècle et l’époque de la ligue hanséatique.
Je fini ma semaine d’abord avec une ballade dans le sud de la ville pour visiter Fantoft stavkirke, une église en bois, typique de la région, puis à Gamlehauden, un des châteaux de la famille royale norvégienne, dont le parc est ouvert au public. Je profite d’une éclaircie en fin de journée pour monter en vitesse sur les hauteurs avec le Fløibanen (le funiculaire de la colinne de Fløyen), ce qui me permettra de profiter d’une magnifique vue et lumière en redescendant.
J’y retournerai le lendemain pour une balade en forêt, dans une atmosphère étrange de vent et de brouillard qui me vaudra une petite frayeur à un moment lorsqu’après avoir passé un barrage et être dans la vallée en contre-bas de celui-ci j’entends une puissante corne de brume résonner. De quoi me faire regrimper en vitesse ! Au final fausse alerte, mais j’ai jamais su ce que c’était.